Va-t-on vers un bicéphalisme à la tête de la plus vieille centrale syndicale de Côte d'ivoire ? Tout porte à le croire, à la lumière des événements qui succèdent depuis le congrès du mardi 11 septembre dernier ayant porté le 01er vice-président de l'UGTCI, Joseph Ebagnerin, à la tête de cette centrale. En effet, 24 heures seulement après l'élection de celui-ci comme nouveau secrétaire général, le doyen François Adé Mensah est monté au créneau, hier mercredi 12 septembre pour se prononcer sur cette élection. "Pour nous, Ebagnérin Joseph n'est pas le secrétaire général de l'UGTCI. Jusqu'à preuve du contraire, je demeure le secrétaire général. Car s'il doit y avoir un congrès, c'est moi qui dois le présider, même si je dois partir", a martelé Adé Mensah au milieu d'une foule de "légalistes". Poursuivant, il s'est étonné qu'avant même que le tribunal qui a été saisi pour le report du congrès, ne vide son délibéré mardi dernier, il y ait eu des réunions de l'autre camp à la Bourse du travail. "J'ai entendu dire qu'il s'est tenu un 'congrès nuitamment.
Pourtant, ce congrès devrait durer trois jours. En tant que Secrétaire général, j'avais à charge de faire le bilan moral et financier ; mais rien de tout cela", s'est inquiété le conférencier, estimant que ses camarades d'hier ont mis la charrue avant les bœufs. Bref, pour Adé Mensah, l'ordonnance des référés N° 4219 du 11 septembre 2012 du tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, qu'il soutient n'avoir pas reçu, ne fait pas injonction au camp de Joseph Ebagnérin de tenir un congrès. Pour lui, cette ordonnance devrait permettre aux deux parties en conflit d'arrêter, de commun accord, de nouvelles dates pour la tenue dudit congrès. Et conformément aux textes, a-t-il poursuivi, un délai d'au moins deux mois était nécessaire après la réunion du comité exécutif, du comité directeur ainsi que celle du conseil syndical, pour déboucher sur l'organisation du congrès.